Effets de peptides dérivés de la sortiline sur des cellules de glioblastome et de cancer de la prostate

 

L’implication de la sortiline (NTSR3) dans le développement des cancers est encore peu connue. Une expression élevée de la sortiline est le plus souvent associée à une moindre survie des patients atteints de cancer. Cette protéine exerce des fonctions variées au niveau intracellulaire, dans la membrane plasmique et au niveau extracellulaire. Par exemple, la sortiline permet le transport de protéines à la membrane plasmique ou vers le lysosome. A la surface cellulaire, elle lie divers ligands dont la neurotensine et les proneurotrophines. Elle est aussi un co-récepteur de récepteurs de neurotrophines ou encore du canal potassique TREK-1.

La sortiline est synthétisée sous la forme d’un précurseur dont le clivage génère un propeptide de 44 acides aminés (PE44). Le PE44 se lie à la sortiline et inhibe son homodimérisation. Il bloque aussi l’activité du canal TREK-1 impliqué dans la dépression. L’effet antidépresseur du PE44 a conduit au développement de dérivés de ce peptide tels que la spadine, qui sont non seulement plus affins pour TREK-1 mais aussi plus stables et ainsi pourraient être utilisés en thérapie. Les effets du PE44 et ses dérivés sur des cellules tumorales sont peu connus. Notre laboratoire cherche à évaluer les effets de ces peptides sur la prolifération et la migration de cellules tumorales, notamment de glioblastome (GBM) et de prostate. Le GBM est un cancer du système nerveux central, peu fréquent mais qui résiste aux thérapies actuelles, et le cancer de la prostate est un des cancers les plus fréquents en France.

 

Collaborations :

Jean Mazella et Marc Borsotto , CNRS, UMR 7275, Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire, Université Côte d’Azur, Valbonne, France

Financement lié au projet :

Ligue contre le cancer